eugene bullard
EUGENE JAMES BULLARD
Le , en se vieillissant d'un an (déclarant qu'il était né en 1894 au lieu de 1895) il s'engage dans la Légion étrangère française pour participer à la Première Guerre mondiale. Matricule 19/33.717, il est affecté au troisième régiment de marche du 1er RE, et est aussitôt envoyé dans la zone de combats. Le , il rejoint le deuxième régiment de marche du 1er RE puis le 170e régiment d'infanterie française surnommé plus tard les « hirondelles noires de la mort ». Compagnon d'armes de Moïse Kisling et de Blaise Cendrars, il participe aux combats sur la Somme, en Champagne et à Verdun où il est grièvement blessé à la cuisse le .
En convalescence à Lyon, protégé par la famille Nesme, il est cité à l’ordre du régiment le , et se voit décerner la croix de guerre.
Bullard, déclaré inapte pour l'infanterie, mais désireux de continuer à se battre, est admis le dans l'aéronautique militaire française par le lieutenant-colonel Adolphe Girod, responsable des écoles de l'aviation.
Après un stage de mitrailleur à Cazaux, il obtient d'être nommé élève-pilote. Il est formé sur Caudron G.3 et Caudron G.4 aux écoles de Dijon, Tours, Châteauroux et Avord. Plus tard, il est affecté au 5e groupe de Chasse, à l’escadrille N 93, puis à l'escadrille N 85, dans l'armée de l'air française qui utilise des SPAD S.VII et Nieuport. Il effectue une vingtaine de missions aériennes et devient ainsi, avec l'Ottoman Ahmet Ali Çelikten, l'un des deux premiers pilotes de chasse noirs de l'Histoire. Il vole avec sa mascotte, son singe Jimmy. Il réussit à abattre deux appareils ennemis.. La devise inscrite sur le fuselage de son avion était all blood runs red (« tout sang coule rouge »).
En , lors de l'entrée en guerre des États-Unis, l'United States Army Air Service recrute les Américains servant dans le Lafayette Flying Corps. Bullard est refusé à cause de sa couleur de peau.
Sous le prétexte d'une bagarre avec un adjudant français qui l'avait insulté lors d'un retour de permission, Bullard est déclaré le médicalement inapte au vol, sous la pression d'Edmund Gros, un médecin américain chargé d'organiser l'aéronautique américaine en liaison avec le général Pershing. Le , il est réaffecté au 170e régiment d'infanterie française, et sert au camp de La Fontaine du Berger près d'Orcines, dans le Puy-de-Dôme jusqu'à l'armistice de 1918. Démobilisé, il se fixe à Paris.
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Médaille militaire
- Croix de guerre 1914-1918
- Croix du combattant volontaire 1914-1918
- Croix du combattant
- Médaille des blessés militaires
- Médaille commémorative de la guerre 1914-1918
- Médaille interalliée 1914-1918, dite de la Victoire
- Médaille engagé volontaire
- Médaille commémorative de la bataille de Verdun
- Médaille commémorative de la bataille de la Somme
- Médaille commémorative de la guerre 1939-1945
- Médaille commémorative des services volontaires de la France libre
- Médaille des volontaires américains avec l'Armée Française (American Volunteer with French Army Medal)